La directive SEVESO tient son nom de la catastrophe de Seveso qui eut lieu en Italie en 1976. SEVESO est en fait le terme générique de plusieurs directives européennes qui parlent en général d’imposer les États membres à identifier les sites industriels présentant des risques d'accidents majeurs, aussi nommés « sites Seveso », et d'y conserver un haut niveau de prévention. Pour mieux comprendre cette classification, découvrons en un mot toutes les informations nécessaires qui la concernent.

Fondement de la directive SEVESO

Les effets des accidents industriels sont multiples. D’abord, il y a l’effet toxique, qui est la conséquence du rejet accidentel de produit polluant. Puis, il y a l’effet de surpression, qui est produit par le souffle d’une explosion, dont les effets peuvent être directs. Et enfin, il y a l’effet thermique, qui peut conduire à des problèmes respiratoires et de la peau. La prévention des risques technologiques rassemble plusieurs techniques afin de réduire la probabilité d’arrivée ainsi que les conséquences d'un accident. Elle est notamment basée sur : l'information du public, l'organisation des moyens de secours, la maîtrise de l'urbanisation et la maîtrise du risque à la source par l'exploitant.

Définition d’un site Seveso

On parle de site Seveso lorsqu’il est question d’établissement qui stocke ou produise des substances pouvant être dangereuses pour l'environnement et l'homme. Ceux qui ne sont pas concernés par la directive Seveso sont les établissements militaires et les dangers liés aux rayonnements ionisants. Autrement dit, il existe deux types de seuils classant les établissements en « Seveso seuil haut » ou en « Seveso seuil bas ». Les sites industriels sont notamment classés « Seveso » selon leur aléa technologique, en fonction des types et des quantités de produits dangereux qu'ils reçoivent. Ils sont alors dans l’obligation d’effectuer un recensement régulier des mélanges ou substances dangereux susceptibles d'être présents.

Système de réduction des risques à la source

L’exploitant évaluera son niveau de performance au travers de son temps de réponse, de son efficacité et son niveau de confiance liée à sa classe de probabilité ou à son architecture pour chacune des barrières permettant d’assurer une fonction de sécurité. Deux types de mesures sont généralement distingués. Il y a d’abord les mesures de protection et de mitigation. Elles visent à limiter les effets d’un phénomène dangereux et ses conséquences sur les « cibles » potentielles par diminution de la vulnérabilité. Et puis, il y a les mesures de prévention. Elles visent à limiter ou éviter la probabilité d’un événement indésirable. L’étude des risques débute par la description de l’environnement interne et externe de l'établissement.